En France, le 29 avril 1945 lors des élections municipales les femmes ont voté.
Le Général de Gaulle signait le 21 avril 1944 une ordonnance nous donnant le droit de vote : « les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes ». Ordonnance confirmée le 5 octobre de la même année.
Mais pourquoi ne pouvions-nous ni voter ni être éligibles avant ?
Ou comment passer du devoir de femme au droit de vote :
Les arguments qui bloquaient notre accès aux urnes et aux différents mandats électifs étaient pour le moins misogynes : Nous étions des épouses et des mères, nous n’étions que des épouses, nous n’étions que des mères… Nous n’avions que le devoir d’être des femmes.
Afin de pouvoir être de bonnes et exclusives mamans nous ne pouvions prétendre à un mandat politique, au risque de voir s’écrouler l’équilibre familial, ce n’était tout simplement pas compatible au nom du sacro-saint devoir de mère.
Nous étions (parait-il ?) dépendantes de nos maris : sans objectivité. Pour rester fidèles à nos vocations d’épouses nous ne pouvions donc décemment pas voter différemment : il était absurde alors de faire voter 2 fois les hommes !
C’est grâce au courage et à « l’incontournabilité » des femmes pendant la deuxième guerre mondiale que les mentalités ont évoluées. Les hommes au front, les femmes ont continué à assumer leurs familles, seules, certaines ont travaillé, certaines sont entrées dans la résistance, certaines ont milité, certaines ont fait tellement…
Ces femmes, seules, défendaient leurs idées, leurs convictions, prenaient des décisions et agissaient.
Le long chemin de la parité en politique venait de démarrer…
Ces femmes de 1945 en devenant éligibles révélaient le sens fondamental du mot « démocratie »…
(La démocratie est un système politique dans lequel le pouvoir est exercé par le peuple, par l’ENSEMBLE des citoyens)
70 ans après : la parité en politique n’est toujours pas acquise. La démocratie reste fragile.
A l’assemblée nationale 152 femmes et 424 hommes…
Au sénat 87 femmes et 261 hommes…
Mener un « combat » et « se battre » pour la parité au nom de l’égalité hommes-femmes ne me semble pas être la bonne voie pour en parler. Utilisons nos différences et complémentarités féminines !
Nous, femmes du XXI° siècle, continuons à assumer nos devoirs d’épouses et de mères et sachons utiliser notre droit d’être élues et de voter. Soyons fières d’assumer les 2 !
Défendre et promouvoir la démocratie est bien plus constructif : nous sommes des citoyennes françaises dotées de capacités identiques, et à ce titre promouvoir l’égalité de droits et de devoirs des citoyens sans distinction de sexe c’est permettre à la démocratie française d’être.